Bloc général sur la CNV

• Centrée sur soi
• Factuelle (transcript d’une caméra de surveillance) | Jugement ”Tu ne m’as pas répondu.”
• Implique l’autre (”Le tu tue”)
• Interprétation | | Une observation provoque un sentiment… | | | Sentiment ”Je suis agacée et désabusée.”
• Ne concerne que moi
• Remplaçable par un émoji à l’écrit | Evaluation masquée ”Je me sens ignorée”
• Implique l’autre (”je me sens … par”)
• Nécessite d’être deux pour le mimer | | … qui signale un besoin à nourrir… | | | Besoin ”J’ai besoin de réciprocité.”
• Universel
• Plus ou moins important selon les personnes. | Stratégie ”J’ai besoin d’une réponse”.
• Propre à chacun.
• Plusieurs stratégies possibles pour nourrir un même besoin | | … qui peut nourrir une demande. | | | Demande ”Serais-tu ok pour en parler ensemble ?”
• Non-coercitive (et surtout, on accepte le non)
• Concrète, positive, présente et négociable | Exigence ”Réponds-moi rapidement s’il te plaît.”
• Coercitive
• Une formule de politesse ne change rien 🙂 |

<aside> 🎯 LES 3 UTILISATIONS DE LA CNV

• Se comprendre (auto-empathie) : explorer ses sentiments et les besoins liés, sans se juger, pour trouver des moyens d’y répondre.
• Se faire comprendre (co-empathie) : expliquer à l’autre ce qui se passe en soi et lui permettre de répondre à son besoin, libre à lui d’accepter ou pas.
• Comprendre l’autre (empathie) : découvrir ce qui se passe chez l’autre et l’aider à nourrir son besoin. </aside>

<aside> 📌 INTENTION POSITIVE

La CNV part du postulat que l’être humain est bien intentionné. Ainsi, quand quelqu’un s’énerve contre nous, c’est l’expression maladroite d’un sentiment très fort et d’un besoin à nourrir de façon urgente, mais pas d’une attaque personnelle !

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Observations vs Jugements

Il n’y a pas de réalité objective car ”nous voyons la réalité tel que nous sommes”. Tout l’enjeu d’une observation est d’assumer cette subjectivité en rapportant l’observation à soi, et de la limiter en se concentrant sur les faits

<aside> 🕶️ MA RÉALITÉ EST SUBJECTIVE

Je reconnais la subjectivité de ma réalité. Je l’explique à l’autre plutôt que de lui imposer comme une vérité (la mienne).

• “Cette chambre est mal rangée” ⇒ “ll y a des jouets qui ne me semblent pas à leur place”
• “Tu dois parler moins fort” ⇒ “Il y a du bruit et je n’arrive pas à me concentrer” </aside>

<aside> ⚠️ OBSERVATION <> JUGEMENTS

Je limite mes jugements, qui peuvent facilement être entendus comme des critiques, en recherchant mon intention positive derrière la critique :

• “C’est faux.” ⇒ “Je ne trouve pas la même réponse… Peux tu m’expliquer comment tu arrives à ce résultat?”
• “Tu es en retard.” ⇒ “Je suis là depuis dix minutes, je vais manquer de temps pour discuter avec toi, ce qui était vraiment important pour moi.” </aside>

<aside> 💭 LA RÉALITÉ DE L’AUTRE M’ÉCHAPPE Je n’interprète pas la réalité de l’autre personne, en lui faisant dire des choses qu’elle ne pense pas. Je lui permets d’avoir une interprétation différente de la mienne

• “Tu ne veux pas me dire” ⇒ “Je ne connais pas ton avis”
• “Tu vas trop vite, tu fais tout pour me semer ” ⇒ “Je n’arrive pas à te suivre” </aside>

<aside> 😨 L’OBSERVATION À LA SOURCE DE NOS SENTIMENTS

Ces observations, même en pensée, font naître des sentiments qu’il est aidant de verbaliser, pour soi comme pour l’autre, car ces sentiments sont le signal qu’un besoin n’est pas nourri…

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Sentiments vs Évaluations masquées

Contrairement à la réalité (et donc aux observations), les sentiments que j’éprouve sont objectifs car ils sont du ressort de mon expérience. Si j’éprouve de la tristesse, même si cela déplaît aux autres, on ne peut pas m’empêcher de la ressentir. Je peux tout au plus la masquer.

<aside> 💡 POURQUOI PARLER DE NOS SENTIMENTS ?

Parler de nos sentiments évite de rentrer dans un affrontement où j’essaie de convaincre l’autre du bien fondé de mon observation (penser avec la tête) pour au contraire essayer de comprendre ce que cette observation fait naître chez moi ou chez lui (penser avec le coeur).

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<aside> ❓ FAIRE EMERGER LES SENTIMENTS

Pour remonter d’une évaluation masquée au sentiment, il suffit de s’interroger sur le sentiment provoqué par l’évaluation masquée : “ Comment te sens-tu quand tu dis que tu es trahi ? Sceptique, perplexe, frustré, seul, abattu…”.

Il peut aussi parfois y avoir une confusion entre sentiment et besoin. Par exemple l**’amour** est un besoin qui génère des sentiments tels que : attiré, réconforté, électrisé, excité, bouleversé…

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<aside> ❤️ RELIER SENTIMENT ET BESOIN

S’arrêter aux sentiments sans les relier aux besoins n’est pas aidant et conduit à la compassion (je souffre avec l’autre) ou à la sympathie (je plains l’autre) plutôt qu’à l’empathie (comprendre les sentiments de l’autre sans les vivre) qui reste la finalité de la CNV.

Un sentiment négatif (resp. positif) est le signe d’un besoin non nourri (resp. nourri).

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<aside> ⚠️ SENTIMENT <> EVALUATION MASQUÉE

Un sentiment ne concerne que la personne qui le ressent, indépendamment de son environnement extérieur. Les évaluations masquées sont en général des interprétations…

• … Des actions des autres (”jugé, trahi, abandonné, méprisé, rabaissé”…)
• … De nos propres actions (”incapable, médiocre, stupide, pas au niveau”…)

Elles impliquent ****l’autre sans qu’il n’ait rien demandé et risquent de le braquer.

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<aside> 🎭 RECONNAITRE EVALUATION MASQUÉE

Un sentiment peut se mimer tout seul, une évaluation masquée (EM) requiert souvent 2 personnes.

Un sentiment peut s’illustrer par une émoji, c’est plus difficile pour EM.

En transformant l’adjectif en nom, il est plus facile de faire la distinction. Trahison, Abandon ou Ignorance ne sont pas des sentiments, à l’inverse de Tristesse,Agacement, Dépit…

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<aside> 💡 LISTE DES SENTIMENTS

Notre vocabulaire de sentiments est souvent limité. En l’étoffant, on devient capable d’expliquer précisément à l’autre ce qui se passe en nous.

Colère : à cran, agacé, aigri, énervé, contrarié, crispé, ennuyé, enflammé, exaspéré, excédé, fâché, fatigué, furieux, horripilé, impatient, irascible, irrité, nerveux, tendu, tourmenté, tracassé…

Tristesse : abattu, affecté, amer, anéanti, assommé, blasé, consterné, déboussolé, découragé, défait, désespéré, épuisé, exténué, harassé, las, malheureux, maussade, mélancolique, nostalgique, usé, sombre…

Peur : affolé, alarmé, angoissé, anxieux, apeuré, bouleversé, craintif, effrayé, épouvanté, halluciné, inquiet, intimidé, paniqué, peureux, terrifié, troublé..

Joie : aisé, allègre, béat, calme, charmé, comblé, enchanté, espiègle, euphorique, fier, heureux, gai, jovial, joyeux, paisible, radieux, rayonnant, ravi, réjoui, riant, satisfait, serein, tranquille, transporté

Surprise : ****ahuri, attéré, ébahi, consterné, déconcerté, émerveillé, épaté, époustouflé, étourdi, frappé, interdit, interloqué, médusé, soufflé, sidéré, stupéfait, surpris…

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Besoins vs stratégies

Les besoins sont universels : tous les êtres humains ont les mêmes besoins (liberté, sens, autonomie…) même s’ils ne leur accordent pas forcément la même importance. Par contre, chacun a ses propres stratégies pour les nourrir. Par exemple pour s’amuser, certains iront boire un verre, d’autres faire du sport, d’autres encore liront…

<aside> ⚠️ BESOIN VS STRATÉGIE

Pour remonter de la stratégie au besoin, il suffit de poser la question : “En quoi est-ce important pour toi de [stratégie] ?” Exemples :

• L’argent : stratégie pour nourrir un besoin plus profond qui peut être de la sécurité, de l’autonomie, de la considération, etc…
• La reconnaissance : masque souvent un besoin plus profond, comme la confiance, l’estime de soi ou le sens de nos actes. Dans ce cas, même une reconnaissance “négative” (critique) peut-être aidante en offrant un feedback sur nos actes (libre à la personne de le prendre en compte ou pas). </aside>

<aside> 🦵 DU BESOIN À LA DEMANDE

La CNV nous invite à d’abord remonter au besoin derrière chaque stratégie et seulement alors à co-construire une stratégie qui convienne à chacun pour le nourrir.

Une fois le besoin identifié, il ne reste plus qu’à formuler une demande pour nourrir ce besoin et retrouver du libre-arbitre.

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<aside> ⚠️ LISTE DES BESOINS

Bien-être : célébration, légèreté, mouvement, protection, réconfort, repos, respiration, soutien, sécurité

Interdépendance : acceptation, appartenance, appréciation, chaleur humaine, collaboration, communication, confiance, connexion, considération, contribution, empathie, estime de soi, proximité, partage, respect, ritualisation, sollicitude

Accomplissement : apprentissage, authenticité, harmonie, conscience, cohérence, créativité, croissance, exploration, expression, intégrité, paix, réalisation, sens, sincérité

Autonomie : choix, indépendance, liberté, solitude

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Demande vs Exigence

Une demande en CNV, à l’inverse d’une exigence, laisse la possibilité à l’autre de dire non. L’idée derrière la demande est bien d’exprimer ce qu’on attend de l’autre sans pour autant le contraindre à le faire. En restant négociable, elle favorise la co-création.

<aside> ⚠️ DEMANDE <> EXIGENCE

Une demande en CNV, à l’inverse d’une exigence, laisse la possibilité à l’autre de dire non. La coercition peut fonctionner, mais souvent temporairement et au prix d’un ressentiment.

Dans les faits, il peut-être difficile de faire la distinction entre les deux. Le ton ou la politesse ne changent rien, seul le comportement en cas de refus montrera que l’on accepte ou pas ce refus. Par exemple, culpabiliser l’autre est un comportement pernicieux de refus.

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<aside> ✅ CRITÈRES D’UNE BONNE DEMANDE

Positive : demander à quelqu’un de ne pas faire quelque chose laisse souvent trop de portes ouvertes ! Si vous demandez à un enfant de ”ne pas mordre”, ne soyez pas surpris s’il acquiesce mais que la fois suivante, il pince ses camarades…

Présente : vous êtes mieux de demander à fixer maintenant un rendez-vous pour se voir dans la semaine que de demander si la personne est ok pour se voir plus tard dans la semaine.

Et aussi : Concrète, réalisable, actualisable (modifiable), ouverte (négociable). C’est l’acronyme CRAPPO

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<aside> 🧐 POURQUOI UNE DEMANDE ?

Certains questionnent la pertinence de la demande si l’on doit essuyer un refus sans broncher ; il faut en fait la voir comme un moyen d’expliquer à l’autre ce que l’on attend de lui, sans pour autant qu’il se sente forcer de le faire.

On en revient à l’intention derrière la CNV qui n’est pas de manipuler l’autre pour lui faire faire des choses dont il n’aurait pas envie, mais d’exposer d’une manière plus authentique ce qui se passe en nous, le besoin que nous cherchons à nourrir et la manière pour l’autre d’y contribuer.

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<aside> 🔗 DEMANDE CONNEXION / ACTION

À noter que souvent, une demande d’action (”Est-ce que tu serais d’accord pour [verbe] ?”) a peu de chance d’aboutir si elle n’a pas été précédée d’une demande de connexion. Qu’est-ce que tu ressens quand je te dis ça ?”). En cas de refus, on peut aussi proposer à l’autre de nous soumettre sa propre stratégie, on en revient à la co-création.

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Allez sur la carte de la méthode WILL pour découvrir des exemples complets, des ressources additionnelles et même faire l’exercice en ligne (vous serez guidé pour remplir sentiments et besoins).